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Page:Erosmane - Lubricités, récits intimes et véridiques, 1891.djvu/12

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LUBRICITÉS

La seule chose qui les intéressât ; la seule d’ailleurs pour laquelle il est de bon ton de se montrer à l’Opéra, c’est le ballet. C’est-à-dire les pirouettes, les ronds de jambes, les pointes, les jetés, les battus, le tacqueté, le ballonné, etc., toutes choses au moyen desquelles auteurs, musiciens et chorégraphes ont la prétention de traduire aussi bien les sentiments et les passions que n’importe quoi : la gloire, la vertu, l’envie de pisser, le chaud, le froid, la faim, la soif, la vengeance, le cocufiage, l’amour de l’art, le besoin de tirer son coup, etc…, tout cela, paraît-il, peut s’exprimer en dansant.

C’était du moins l’avis du groupe d’amis réunis à ce moment au foyer de l’Opéra, puisqu’ils attendaient pour en-