Aller au contenu

Page:Erosmane - Lubricités, récits intimes et véridiques, 1891.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
32
LUBRICITÉS

disparaissait, vous laissant pendant quelques secondes sous l’impression fugitive et inexprimable qu’on retient au sortir d’un songe d’or.

— Une porte s’ouvrait, la voluptueuse vision s’effaçait et la réalité reparaissait sous la forme de la matrone, toujours muette et voilée, qui vous faisait signe d’approcher et procédait de ses propres mains aux ablutions indispensables.

Et l’on sortait ravi, en se promettant de revenir.

Je n’essaierai pas de vous dépeindre l’avidité lubrique avec laquelle le président et les juges écoutaient le récit du défendeur qui, mesuré dans ses expressions autant que les détails le permettaient, n’en offrait pas moins à l’esprit un tableau érotique au suprême degré.