amis), à rendre le chemin des pauvres difficile … en leur demandant des textes pour justifier leur séparation, etc. »
Il ne faut pas oublier que M. Darby tenait ce langage non pas en vue de l’hérésie imputée à M. Newton (elle n’avait pas encore paru), mais en vue de son cléricalisme et de son système prophétique. Ainsi que je le dis plus haut, l’hérésie imputée à M. Newton ne parut qu’en 1847 ; la séparation s’opéra à Plymouth en 1845, et le Récit des faits fut publié en 1846.
Le bruit de ces tristes débats, avec toutes les personnalités qui s’y rattachaient, telles que les révélait M. Darby dans sa brochure extrêmement confuse de 80 pages, n’était pas de nature à inspirer de la confiance aux autres assemblées des frères. À Béthesda (assemblée de Bristol) surtout, on était moins disposé qu’ailleurs à accepter cette douloureuse séparation, car, dès le commencement, il avait existé dans cette assemblée un bon ordre que les autres réunions de frères étaient loin de présenter.
Quand donc la question de l’hérésie imputée à M. Newton parut dans l’année 1847, les conducteurs de l’assemblée de Béthesda n’admirent pas les prétentions de M. Darby de faire la loi aux autres assemblées du Seigneur. Les faits qui se sont passés depuis lors ont abondamment prouvé que quiconque n’admettait pas la discipline telle que M. Darby l’entendait, était exclu du corps ; tous les membres de cette assemblée devaient subir le retranchement du corps comme s’ils eussent été des pécheurs scandaleux. Remarquez, mes frères, qu’il ne s’agissait pas de rompre l’association des églises qui existait de fait parmi les frères, mais de rompre la communion personnelle et individuelle avec tout enfant de Dieu faisant partie de ladite assemblée de Béthesda. Si tant est qu’il y eût du péché, le péché était ecclésiastique, et la peine de ce péché n’aurait jamais dû dépasser la faute commise. Une question de discipline ecclésiastique ne peut jamais exiger que les membres de telle ou telle assemblée soient traités comme des pécheurs scandaleux. Il est même étonnant que le simple bon sens chrétien ne reconnaisse pas l’erreur fondamentale d’une telle discipline. Il est plus étonnant encore que la conscience chrétienne ait permis et permette une mesure qui ôte le caractère chrétien à des milliers d’enfants de Dieu.
De plus, si les assemblées des saints avaient des intérêts communs, le seul moyen de régler ces intérêts eût été une conférence où toutes ces assemblées auraient été représentées.
Dire que « l’énergie de l’Esprit de Dieu a été introduite par le ministère de M. Darby, » Affaire de Plymouth et de Béthesda,