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si vous le voulez, en écrivant à la personne dont il s’agit. M. Darby allègue l’opinion de M. Chapman, de Barnstaple[1], en faveur de son système, et il est très-vrai que ce frère et l’assemblée de Barnstaple furent épouvantés, au commencement, par les accusations d’hérésie, etc., et qu’ils s’éloignèrent pour un temps de Béthesda. Mais à l’heure qu’il est, non-seulement ils désapprouvent la discipline, mais ils croient aussi que les derniers écrits de M. Newton sont si clairs et si satisfaisants, qu’ils ont demandé que la question de son excommunication fût réglée par une conférence réunie dans ce but.

C’est à vous, mes frères, de juger si la lettre des dix conducteurs de Béthesda autorise les conclusions de M. Darby dans sa circulaire. Puis, n’est-il pas contraire au bon sens chrétien de supposer que toute une assemblée, telle que Béthesda, et que tant d’autres centaines de chrétiens après eux en Angleterre et sur le continent, recevraient sciemment et méchamment des blasphémateurs, des menteurs. Je dis que la pensée elle-même est monstrueuse. Sans doute, des chrétiens de nom se soucient peu de la foi et de la moralité chrétienne, mais croire que ceux que vous appelez encore « frères, » et quelquefois de « bons frères, » feraient cela, c’est tout simplement supposer une impossibilité. Comment tant de milliers de chrétiens seraient-ils devenus apostats en un jour ? Si Béthesda, et nous après elle, avons fait ce que M. Darby affirme de nous tous, nous ne serions pas même chrétiens. Si vous osez aller jusque-là, c’est à Dieu que vous répondrez dans la journée de Christ, mais c’est la seule conséquence logique des accusations de M. Darby. Aussi ne se fait-il pas scrupule d’écrire, sur ses frères, des choses qui font trembler. J’en ai les preuves en main, ce n’est pas ici que je les produirai, mais dans une conférence spéciale si on le demande.

On pourrait, sans doute, critiquer telle ou telle phrase de la lettre des dix conducteurs de Béthesda, mais peut-on dire que cette assemblée avait « formellement admis, le sachant et le voulant, » le système de M. Newton. Il me semble que la simple lecture de ces trois pièces démontre clairement que l’accusation est non-seulement fausse mais monstrueuse.

Plus tard, dans la même année, sept assemblées d’église furent tenues à Béthesda, entre le 27 septembre et le 11 décembre 1848. Les traités de M. Newton furent examinés. La conclusion en fut : « De ne recevoir à la communion aucune personne qui défend,

  1. M. Chapman, ministre de l’Évangile, Barnstaple, Devonshire, England.