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maintient ou soutient les vues ou les traités de M. Newton. » — Cette décision fut écrite par lord Congleton, au moment où M. Müller la prononçait, ledit lord et M. Wakefield, de Kendal, étant l’un et l’autre présents. — Affaire de Plymouth et de Béthesda, page 30.

C’est relativement à ces réunions que le pieux et bienheureux frère M. Groves (maintenant auprès du Seigneur) s’exprime ainsi :

« Quoi ! six semaines de pénibles recherches, durant lesquelles toute autre assemblée et toute autre affaire furent suspendues, pour examiner la question et instruire chaque membre de Béthesda, dans le but d’obtenir un jugement juste et éclairé sur cette question difficile et embarrassante, c’est ne rien faire ! Quoi ! après un examen prolongé et des recherches faites avec prières ; après avoir désavoué M. Newton comme docteur, et refusé la communion à tous ceux qui défendraient, maintiendraient ou soutiendraient ses doctrines ou ses traités, tout cela c’est ne rien faire ! »

M. Trotter a la conscience de répondre :

« C’est une chose affligeante quand la seule réponse, qu’on puisse faire à un tel appel est « rien pour satisfaire la conscience de tout chrétien qui estime l’honneur de Christ et la pureté de la communion de sa maison plus que des efforts pour sauver les apparences et pour soutenir les intérêts d’un parti. »

Puis M. Trotter motive cette triste réponse de cette manière : (Voyez Affaire de Plymouth et Béthesda, p. 37-40.)

1° Béthesda n’a pas avoué le mal contenu dans la lettre des dix.

2° Cette décision ne contient pas de jugement, selon M. Trotter, quant aux personnes qui faisaient ombrage à Béthesda. Cependant ces personnes s’étaient retirées d’elles-mêmes. Puis des menteurs pourraient venir de chez M. Newton et les tromper à Béthesda, comme si cela ne pouvait pas arriver en tout temps et partout.

3° M. Trotter répète ici la première partie de son motif numéro deux, et il met en avant de nouveau le premier motif.

Que Béthesda agisse ou qu’elle n’agisse pas, qu’elle parle ou qu’elle se taise, c’est la même chose.

La Parole de Dieu déclare que si la sagesse qui vient d’en haut est « premièrement pure, elle est ensuite pacifique, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, ne faisant point beaucoup de difficultés et sans hypocrisie. » — Jacques, chap. III, V, 17.

Vous avouerez, mes frères, que les juges étaient difficiles. Il est possible que si, dans cette occasion, les frères de Béthesda avaient