Page:Espenett - Quelques documents relatifs à la discipline établie par M. Darby et d’autres frères en Angleterre vis-à-vis de l’assemblée de Béthesda.djvu/51

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rations. Je n’emploie pas le terme « école de Plymouth » dans un mauvais sens, je sais trop bien ce qui a été accordé de connaissance et de grâce à ceux qui ont suivi les enseignements provenant de cette source pour en parler en mal. Néanmoins ces enseignements sont devenus, au moins à l’heure qu’il est, « une école, » et je ne sais guère comment m’exprimer autrement. Un esprit de recherche, des recherches approfondies dans les Saintes Écritures, et surtout la foi à l’action du Saint-Esprit dans l’église, la séparation du monde et l’amour de tous les frères, furent les causes de nombreuses bénédictions qui, grâces à Dieu, demeurent encore dans les assemblées des frères, quoique la première impulsion ait été, je ne dirais pas perdue, mais amoindrie par l’esprit de secte. Ajoutons que l’absence d’un gouvernement reconnu a donné libre carrière aux penseurs les plus hardis. L’autorité dans l’Église ne relevant que de Dieu et du St-Esprit, sans contrôle humain, et surtout sans le contrôle des épîtres à Timothée et à Tite, les subtilités, en fait de doctrine, n’ont pas manqué. C’est ce qui, à mon avis, explique pourquoi tant d’exagérations se sont manifestées à Plymouth et dans les assemblées qui ont suivi cette marche. Je ne disculpe pas M. Newton, je l’ai toujours dit, je blâme au plus haut degré ses subtilités, mais est-il le seul qui soit tombé dans ces écarts ? Vous en jugerez par vous-mêmes par les extraits suivants.

« Jésus fut ainsi baptisé. C’est par cet acte qu’il prit place avec le peuple. Le baptême de Jean était un baptême de repentance ; même comme homme, il était sans péché, mais il fallait s’identifier complétement avec la condition de son peuple. Le peuple juif, pour ne pas aller plus loin maintenant, était dans une condition qu’il fallait juger. Le van du Seigneur est dans sa main, mais avant de prendre la place de juge, il s’identifie avec le peuple qui doit être jugé. »

M. Darby. Paroles de vérité. N° 36, p. 357.

« Lui (Jésus) avait sur son âme le sentiment plein et entier de la condition dans laquelle l’homme était par son éloignement de Dieu, à cause du péché. Ainsi le poids de la séparation actuelle et positive où l’homme se trouve quant à Dieu fut sur son âme, pendant ces quarante jours, dans le désert, précisément comme le poids de la colère fut sur Lui à la croix[1]. »

M. Darby. Paroles de vérité. vol. III, p. 361.

« Il faut qu’il entre (Jésus) véritablement dans les circonstances

  1. C’est moi qui souligne dans ce qui précède.