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de la condition de l’homme, dans la misère et dans la désolation dans lesquelles l’homme est comme errant, même comme s’étant éloigné de Dieu. Il ne peut pas prendre la place d’Adam au milieu des choses qui auraient soutenu son âme. C’est plutôt la place de Caïn, la place de l’éloignement de l’âme de Dieu, dans l’absence de toute puissance extérieure pour le soutenir. Il y avait en Lui la puissance de se soutenir, non pas dans le monde. »

M. Darby. Paroles de vérité. N° 36, p. 360.


Que dire de pareilles assertions, sinon que l’un et l’autre de ces docteurs sont tombés dans d’étranges subtilités. Mais qui osera dire que M. Newton seul est coupable de pareilles étrangetés. N’est-il pas frappant que celui qui a jugé son frère, ses frères sans miséricorde, soit tombé lui-même dans le même piége.

M. Darby a dit à M. Recordon, quand j’ai signalé ces extraits, en 1858, qu’il ne les signerait pas, ou pas tous.

Cependant, je pense qu’il a eu quelque connaissance de leur publication, et, dans tous les cas, les frères occupés de la rédaction des « Paroles de vérité, » ont admis ces extraits dans leur recueil pour l’édification de leurs lecteurs. M. Darby ne les a ce pendant pas niés publiquement, et, dans tous les cas, il faut appliquer la même règle à M. Newton qu’à M. Darby. Or, le premier se refuse, comme nous l’avons dit ailleurs, à être jugé par les notes publiées sans sa connaissance.

Nous ne voulons donc pas juger M. Darby d’après ces extraits, qu’il ne veut plus signer. Néanmoins, il m’a paru nécessaire de vous citer ce qui a été publié, afin de montrer que si l’on jugeait les uns et les autres par la même mesure, il faudrait proclamer M. Darby et les rédacteurs des « Paroles de vérité, » hérétiques. De plus, cela servira à donner une idée des pensées qui avaient cours non pas chez un seul, mais parmi le grand nombre parmi les adversaires de M. Newton aussi bien que chez ses amis. Il est assez remarquable que pendant que M. Darby écrivait cela à M. Recordon, il publiait en même temps les deux derniers extraits que je cite plus bas, car ils portent la même date.

Maintenant, voici ce que M. Darby a publié lui-même et qu’il reconnaît comme sa doctrine sur ces sujets si sérieux.

Les derniers extraits que je vais citer sont d’une date assez récente, et à Londres ils ont donné lieu à des débats sérieux parmi ses amis.