Page:Esquieu, Louis - Les jeux populaires de l'enfance à Rennes.djvu/10

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fenêtres. « Sans fenêtres », on comprend aisément pourquoi ; les murs sont très-utiles pour arrêter l’élan des toupies et permettre de les éteindre plus facilement en les envoyant dinguer contre eux.

Deux camps se forment ; on tire au sort à qui allumera, c’est-à-dire à qui lancera le premier sa toupie, et voici de quelle manière : on crache à terre, et un délégué de chaque camp essaie d’écorner le crachat en projetant dessus sa toupie cordée ; celui qui n’a pas obtenu ce résultat ou qui a, frappé le plus loin de la salive est tenu d’allumer. Aussitôt ceux du camp opposé se précipitent, et à coups de leurs toupies s’efforcent d’éteindre le feu allumé. Les coups perpendiculaires sont interdits ; on ne doit frapper que de côté ; quand la toupie qui a subi un choc va frapper le pied du mur, elle dingue ; si elle saute à la hauteur de la tête des joueurs, elle monte à dada. Lorsque le feu du premier allumeur a été éteint, ceux de son parti doivent en fournir d’autre immédiatement à leurs adversaires, qui recommencent à frapper. Mais si le feu qu’on leur a fourni ne s’éteint pas aussitôt après avoir été frappé, ils ont perdu et doivent allumer à leur tour.

Quand un joueur lance sa toupie et qu’elle fait prout, ses adversaires peuvent la déclarer prise morte et la frapper.