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Au lieu de former deux camps, les enfants, quel que soit leur nombre, peuvent jouer chacun pour son compte, on dit alors que chacun est pour son pain. Le plus âgé allume le premier et ainsi de suite. Tous les autres se liguent contre le feu allumé.

Si par hasard un joueur se sert d’une ficelle usée pour corder sa toupie, lorsqu’il la lance la corde vouille, c’est-à-dire se déroule mal, et alors, gare les têtes, les vitres et les becs de gaz !

Il règne dans ce jeu une animation presque frénétique et il est véritablement étonnant qu’il n’arrive pas plus d’accidents. Ce sont les passants qui ont le plus à se plaindre et maintes fois la police a dû faire évacuer des rues où la circulation était rendue excessivement périlleuse par des bandes de joueurs.

Un peu moins dangereux est le jeu dit : à la promenade. La toupie est préparée et tenue comme ci-dessus, mais au lieu de la projeter perpendiculairement, on la lance devant soi le plus loin possible par un détour de tout le corps et du bras ; il faut qu’elle ricoche sur le sol tout en continuant à tourner sur sa nonne.

Bien vieux et bien peu usité actuellement est le jeu du chaudron ou de la toupie au rond : On trace à terre deux cercles concentriques dont l’un est sensiblement plus petit que l’autre. On y place une toupie que le pre-