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moyen d’une violente détente du pouce on le projetait au loin. On appelait cette façon de jouer la pionne.

On se servait de la pionne pour jouer à la canette au triangle. Une canette étant placée à chaque sommet d’un triangle, il fallait en faire sortir une ou plusieurs, comme à la canette au rond.

La canette au pot est fort peu usitée maintenant. On creusait en terre un trou appelé pot. Un des joueurs prenait un certain nombre de canettes dans sa main et demandait à son adversaire combien il voulait en avoir dans son pot ; l’autre lui désignait un nombre, alors le joueur lançait le tout vers le trou, et si le nombre indiqué était exact, les canettes appartenaient à l’adversaire.

On remplaçait parfois les canettes par des boutons en métal et souvent plus d’un joueur rentrait à la maison avec des vêtements absolument dépourvus de ces utiles accessoires de toilette.

La grand’mère. — On trace sur le sol un parallélogramme rectangulaire. Sur une de ses faces, on place une rangée de canettes.

Les joueurs attentifs s’écrient successivement : coup du prome ! coup du ségue ! coup du troisse ! etc., c’est-à-dire : coup du premier, du second, du troisième, etc., et jouent dans cet ordre.