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joue quand on a un large espace devant soi, qui permette de courir en avant au lieu de tourner dans un endroit restreint.

La thèque à cheval. — Chaque joueur est à cheval sur le dos d’un camarade incliné, on s’envoie la thèque de l’un à l’autre, et bien que ceux qui sont dessous courent et remuent continuellement, on doit prendre garde de la laisser tomber. Si cela arrive, chaque cavalier abandonne précipitamment sa monture et se sauve à toutes jambes, car ceux qui sont courbés ont le droit de s’en emparer et de la lancer contre les fuyards qui forment un camp à part. Si l’un de ceux-ci est touché, lui et ses camarades vont dessous, c’est-à-dire servent de montures à leur tour.

La balle au bois. — Les joueurs sont divisés en deux camps, le premier envoie la balle que l’autre doit renvoyer en la saisissant au vol avec un bâton rond et lisse ; les règles sont à peu près les mêmes que celles de l’ancien jeu de Paume.

Voilà les quatre grands jeux tels que je les ai vu jouer à une époque où les traditions étaient encore respectées et où l’on écoutait moins la fantaisie. Tous ceux qui ont pris plaisir à observer les enfants dans leurs bruyants ébattements se rappelleront avoir entendu quelques-unes de ces expressions pittoresques que j’ai rapportées.