Page:Esquieu, Louis - Les jeux populaires de l'enfance à Rennes.djvu/32

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lancent les bergers sur un certain ton :

Les bergers : — Où sont les cerfs ?

Les cerfs : — Dans la forêt !

B. : — Que y font-ils ?

C. : — Y-z-y travaillent !

B. : — À quel métier ?

C. : — De charpentier !

Puis après un temps :

G. : — Sucre[1] pour les bergers !

Quand ils lancent cette suprême apostrophe, les cerfs sont déjà loin, et c’est le signal du départ pour les bergers, qui se précipitent sur leurs traces en laissant un des leurs pour garder le but. Quand le temps est beau, tous les joueurs prennent souliers et sabots dans leurs mains pour courir avec plus d’agilité.

Après un certain nombre de tours et de détours, les cerfs sont rabattus vers le but où ils doivent parvenir, en évitant d’être atteints par les bergers ; car chaque berger qui rejoint un cerf lui donne trois coups, et le malheureux cerf sera berger à la partie suivante. Les premiers arrivés préviennent leurs camarades qu’il y a danger à approcher, en criant : « Casse-cou ! »

3 — Saute-Mouton. — On joue à ce jeu

  1. Ce mot, que je mets ici par euphémisme, est toujours remplacé par celui que l’on attribue à Cambronne.