Page:Esquieu, Louis - Les jeux populaires de l'enfance à Rennes.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Bailli. — Sorte de jeu de barres. Les joueurs sont divisés en deux camps et se placent à chaque extrémité d’une cour ou d’une large rue, entre les deux se tient le bailli. Si quelque membre d’un camp essaie de passer dans la bande opposée, le bailli s’efforce de l’arrêter et de le frapper trois fois ; si ses camarades ne peuvent pas le dégager à temps en se garant eux-mêmes, il aide le bailli à arrêter les autres, mais il ne peut que les arrêter, il n’a pas le droit de les frapper et doit appeler le bailli à son aide. Le jeu continue jusqu’à ce que tous les membres des deux camps soient arrêtés ; le dernier pris, c’est-à-dire celui qui a su conserver le plus longtemps sa liberté, est proclamé bailli.

Aux voleurs et aux gendarmes. — Jeu usité parmi les tout petits ; son titre indique assez en quoi il consiste ; il dérive du jeu des cerfs.

Le père Fouettard — est aussi à l’usage des petits. Le chat, qui s’appelle ici le père Fouettard, armé d’un mouchoir roulé en corde, poursuit ses petits camarades qui courent en criant autour de lui.

La grue, le diable boiteux, et Gros-Jean qui court après sa femme. — Ces trois jeux différent peu les uns des autres, les joueurs s’y poursuivent ou à cloche-pied, ou en sautillant d’une jambe sur l’autre et en se frap-