Page:Esquiros - Les Hirondelles, 1834.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 16 —

corolle d’une rose et qui n’a vu que l’azur et le soleil : souvenir du toit paternel, des lieux où nous avons laissé quelque chose de notre enfance, de nos sympathies de collège toujours poignantes au cœur. C’est là tout ! La seule jouissance qu’il recueille au bout de son travail, c’est de pouvoir dire en le regardant en face : ce livre, c’est moi !

Ce recueil renferme deux périodes importantes de la vie de l’auteur : l’enfance et la jeunesse. Au fond de la première on voit rayonner les deux sentimens qui dorent le printemps de la vie, la religion et l’amitié : sous la seconde on sent poindre deux autres inspirations qui complètent l’homme : l’amour et la liberté ! Il n’a point toujours indiqué les dates de sa pensée, parce que le plus souvent il ne se les rappelait plus, et que ce travail lui a paru aussi minutieux qu’inutile. Si cependant on s’intéressait à une chose aussi peu digne d’intérêt, il croirait pouvoir affirmer que la fidélité à la rime et le respect pour le mètre indiquent matériellement le développement de son esprit.

Il est d’usage en entrant dans la lice de faire sa profession de foi littéraire. — Êtes-vous classique