Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/132

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il serait en outre injuste de rapporter à Cuvier seul les conquêtes géologiques, enregistrées sous son nom dans les ouvrages modernes ; il a été aidé dans ces découvertes par d’autres savans considérables. Depuis M. Brongniart, qui associa modestement ses travaux à ceux de notre grand chef d’école, jusqu’à M. Élie de Beaumont, qui est venu, dans un simple mémoire, dresser l’acte de naissance de la terre et apprendre leur âge aux montagnes, nombre de fortes et courageuses intelligences ont contribué, dans ces derniers temps, à faire descendre la lumière sur les restes ténébreux d’une création rentrée dans le voile du néant.


II. — Coup-d’œil sur les ossemens fossiles.


La géologie comprend l’étude des terrains qui forment l’écorce du globe et la recherche des débris d’êtres organisés qui y sont enfouis. Tout le monde sait maintenant ce qu’on doit entendre par des fossiles. La substance primitive des plantes et des animaux antédiluviens a été remplacée par celle des roches ou des couches pierreuses sur lesquelles on les retrouve gisans. Cette opération mystérieuse est le moyen simple et ingénieux dont s’est servie la nature, à l’origine, pour éterniser les formes des êtres qu’elle créait et détruisait ; elle a gardé dans ces moulures leur reproduction fidèle, comme on conserve, tous les jours,