Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/190

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quelque sorte la racine. L’homme va continuer la marche de la nature : mais n’anticipons pas sur les événemens ; il est temps de redescendre les degrés de pierre du musée géologique, et de rentrer dans notre monde, où nous attendent, le long des allées du Jardin des Plantes, les maronniers renaissans ; après avoir habité un instant ces mondes engloutis aux ossemens secs et pierreux, on a besoin de revenir à la vie et de contempler la verdure.


V. — Les temps modernes de la création. — La ménagerie.


Nous avons laissé le monde sous le coup de cette dernière catastrophe qui marque selon les naturalistes, le passage des temps anciens de la création aux temps modernes. Maintenant nous trouvons la terre repeuplée. Pour nous tenir dans les limites du Jardin des Plantes, qui a été si justement nommé par les savans une miniature du globe, nous voyons la nouvelle nature végétale représentée autour de nous à l’état de vie par ces arbres, ces plantes, ces fleurs demi-écloses, qui étalent librement dans les avenues ou en captivité sous leurs châteaux de verre les mille fantaisies de leur vêtement. Nous apercevons la nature animale des temps modernes derrière les barreaux de fer de la ménagerie, dans ces parcs ombragés d’arbres et tapissés de verdure, où le cerf, le daim, la gazelle et d’autres animaux ont déposé la