Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ont constitué le caractère de la France comme société. Il ne tient même qu’à nous d’élargir ce cercle déjà si vaste et de retrouver dans les accroissemens successifs de la civilisation parisienne une image du mouvement de formation de tous les peuples. Voyager par toute la terre, c’est parcourir dans les limites de l’espace le même ordre de faits et d’idées que l’histoire universelle nous déroule dans les limites du temps ; voyager dans Paris, c’est embrasser en petit dans l’enceinte d’une ville les événemens humains que la loi du progrès développe en grand sur toute l’étendue du globe.

Cette histoire morale de Paris nous conduit aux questions d’économie publique dont l’administration commence justement à se préoccuper. N’y a-t-il point un intérêt grave et humain attaché à des établissemens comme les hôpitaux, les asiles, les prisons, où la partie la plus faible et la plus déchue de la population amasse chaque jour les flots de sa misère ? Aux greniers publics, aux abattoirs, l’économiste rencontre la question des subsistances, le physiologiste celle de l’influence de la nourriture animale ou végétale sur la constitution humaine.

Nous aurons à parler des bureaux de bienfaisance, des institutions de prévoyance et d’économie ; en un mot de tous les moyens destinés à la guérison des plaies sociales. Il existe aussi plus d’un abus à réprimer ; nous voulons parler des jeux de l’industrie qui s’exercent çà et là dans la ville, sans qu’une critique libre et désintéressée les domine d’un blâme sévère. À peine vous approchez-vous de la Bourse, que ce mouvement