à Presbourg (quinze lieues), le reste est à faire : il se fera. Nous sommes déjà en mesure d’indiquer la date de l’exécution. De Nantes à Tours, deux ans ; de Paris à Strasbourg, huit ; de Carlsruhe à Ratisbonne, huit ; de Ratisbonne à Vienne, quatre ; de Presbourg à Pesth, trois ; de Pesth à la mer Noire, dans un temps inconnu ; mais le service se fait déjà par le moyen des bateaux à vapeur. Enlaçant dans ses sinuosités les principales villes du centre de la France, du grand-duché de Bade, de la Bavière et de l’Autriche, ce chemin de fer servira de rendez-vous aux peuples de l’Occident quand le moment sera venu pour eux de remonter vers l’Orient. — La ligne inférieure a pour destination de marier l’océan à la Méditerranée ; elle court de la Teste à Bordeaux, de Bordeaux à Cette, de Cette à Marseille (ici la terre manque : ne tenons pas compte de cette lacune de deux cents lieues de mer), de Marseille à Rome, de Rome à Naples. Cette grande ligne sera complète d’ici à cinq années, si des résistances morales ne viennent pas en interrompre l’exécution ; elle présente déjà une surface de deux cent soixante-treize lieues en activité. Il est vrai que nous comptons dans ce dernier chiffre la distance franchie par les bateaux à vapeur, dont le sillage continue sur mer le tracé du railway. Moyen d’action de la France sur l’Italie, cette ligne capitale servira peut-être, par la suite, à régénérer notre influence au-delà des Alpes.
Si nous réunissons ces cinq grandes lignes, notre réseau de fer international nous apparaîtra sous la forme d’un quadrilatère dans lequel se trouvera en-