Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/453

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public les premiers traits d’une anthropologie comparée : il montre les fonctions se dégradant avec les organes, à mesure qu’on descend de la race caucasique dans les races inférieures. Une observation intéressante est celle de l’abaissement du cordon ombilical chez la race américaine ; le nombril est plus bas, parce que le foie est volumineux ; or, quand dans un individu il y a prédominance du foie, il y a toujours prédominance de la voracité. Voilà donc un premier fait de l’histoire des Indiens du Nouveau-Monde qui a sa racine dans leur constitution. M. Serres possède un crâne américain dans la mâchoire duquel il nous a montré l’existence d’une canine énorme, qui devait presque déborder la lèvre supérieure : ce trait de ressemblance avec les animaux carnassiers explique le caractère de férocité des Mexicains. Le même naturaliste a observé dans dix ou douze individus de la race éthiopique, dont le cadavre était tombé sous son scalpel, une flatuosité assez marquée des artères ; il devait en résulter un ralentissement de la circulation du sang. Cette disposition hydraulique qui, à un certain âge de la vie, devient pour l’homme de la race caucasique une condition d’existence, est pour le noir une loi permanente de sa nature. Ne pourrait-on pas rattacher cette circonstance à l’état moral de la race éthiopique ? Cette paresse de circulation coïncide, en effet, avec cette torpeur et cette apathie qui forment un des caractères du nègre. L’élongation des membres, surtout celle du membre inférieur, qui entraîne toujours la déformation du bassin, rend raison de la faiblesse