noblesse. L’âme, chez nous, à deux langages, la parole et la physionomie, par lesquels elle exprime tous ses sentimens. Il n’en est plus de même dans la race éthiopique ; nous rencontrons chez elle une entière apathie de la face ; le jeu de la physionomie éteint exprime tout au plus par une grimace la grossière satisfaction des appétits matériels ; la parole, toute gutturale, se rapproche elle-même du son que font entendre les singes. Loin de fuir ces caractères d’animalité, les races inférieures les recherchent. Quelques tribus américaines travaillent à conformer leur nez sur le modèle du bec de l’aigle. La forme naturelle du crâne, chez les Mexicains, était déjà déprimée au sommet et renflée sur les côtés de la tête : ils avaient encore remanié cette forme pour la rendre plus sensible. Le Mexicain s’était donné la face du lion. Ces hommes, au visage terrible, se servaient sans doute de leur laideur féroce pour intimider leurs ennemis. Le type idéal que ces populations cherchaient à imprimer à leurs enfans était d’ailleurs contenu en germe dans la structure de leurs organes. « Il serait, nous disait M ; Serres, impossible de produire ces dépressions artificielles sur des individus de la race caucasique. » Tous ces faits, qu’un grave et éminent professeur enseigne du haut de sa chaire, ne rencontrent point d’objections sérieuses. Nous sommes donc fondé à conclure qu’en prenant pour guide l’anatomie, on arrive à déterminer les conditions du développement moral des différentes races humaines.
La science au été plus loin : non contente d’obser-