Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/210

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chrétiens pour évoquer les diables, et qu’en le faisant bouillir, ils obtiennent des réponses à toutes leurs questions.

On connoît l’accusation intentée dans le siecle dernier contre quelques Juifs de Metz, inculpés d’avoir égorgé un enfant du village de Glatigny. L’auteur de l’ouvrage intitulé : Abrégé du procès fait aux Juifs de Metz, paroît un peu crédule ; mais aussi celui du factum inséré dans la bibliothèque de Saint Jore, T. 1, le réfute pitoyablement. Quoi qu’il en soit le Parlement de Metz, en 1670, condamna Raphael Levi à être brûlé vif (ce qui fut exécuté) ; ordonna que l’arrêt seroit gravé sur une lame de cuivre attachée à un pillier de pierres de taille, élevé dans la rue des Juifs (ce qui n’a pas eu lieu) ; leur défendit, sous peine de la vie, d’exposer dans leurs rites un crucifix, ni autre figure tendante à la dérision de J. C, de la sainte Vierge, ou d’autres objets de notre vénération religieuse.

Les Juifs de Metz ont assez la coutume de jeûner le jour anniversaire de l’exécution de Raphael Levi, et font des visites de bienséance aux descendans de sa famille.

(6) V. ses dissertations, T. 2, pag. 104 et suivan. Sédécias, Médecin de Charles-le-Chauve, l’avoit déja été de Louis-le-Débonnaire. Si l’on en croit la chronique d’Hirsauge, il divertissoit ce Prince et sa Cour, en avalant un homme dont il avoit coupé les pieds et les mains, et il le rendoit vivant. On dit même qu’un jour, en présence de la Cour, il mangea une charrette de foin avec le cocher et les chevaux ; ce qui peut-être n’est pas vrai.

(7) Scriptores rerum Moguntiacarum. T. 3, p. 175.