Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/43

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nommer le code de la Modestie(11). On sait d’ailleurs que, suivant leurs expressions, les poutres même du logis ne doivent pas voir le Juif dans une attitude immodeste. Par les peines & la honte, par les mariages hâtifs, ils ont opposé de fortes barrieres au libertinage. Rien de plus rare chez eux que l’adultere ; l’union conjugale y est vraiment édifiante, ils sont bons époux & bons peres.

Je me fais un devoir de mentionner encore d’autres vertus presqu’universelles chez eux : une tendresse effective pour leurs freres indigens, un respect profond pour les auteurs de leurs jours ; ils seroient désolés de mourir sans recevoir la bénédiction de leurs peres, sans la donner à leurs enfans. Pendant onze mois le fils récite tous les jours la priere kadisch, pour le repos de l’ame du défunt, & célebre par un jeûne annuel l’anniversaire de son trépas(12). Il leur est enjoint de respecter leur instituteur à l’égal de leur pere, ou même plus ; car celui-ci, disent-ils, ne donne que l’être, & l’autre donne le bien-être. Ils s’honorent d’une tendre vénération pour les vieillards, vertu touchante, presqu’inconnue dans nos mœurs, mais si célebre dans la haute antiquité, & qui rappelle le gouvernement patriarchal.