Page:Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs.djvu/53

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que tous ont la barbe rare, marque ordinaire des tempéramens efféminés ; & communément leurs femmes sans corpulence sont, dit-on, sujettes aux fleurs blanches & ont la vue foible : ce qui pourroit provenir de leur peu de communication au-dehors.

On ajoute que les Juifs sont cacochymes & très-sujets aux maladies qui indiquent corruption dans la masse du sang, comme autrefois la lepre & aujourd’hui le scorbut, qui a tant d’affinité avec elle(5), les scrophules, le flux de sang, &c. Si à leur témoignage on joint l’aveu d’Abrabanel(6), on fera fort tenté de croire que les hémorrhoïdes sont endémiques chez eux. Et comme cette maladie a quelquefois des retours périodiques, divers écrivains ont conclu très-sérieusement que les Juifs étoient soumis aux révolutions menstruelles(7). Cardoso cite & réfute divers Auteurs qui ont débité les mêmes sottises(8).

On prétend aussi que les Juifs exhalent constamment une mauvaise odeur. Cette opinion n’est pas nouvelle : on la trouve fréquemment dans les Auteurs anciens ; & les mêmes accusations, répétées dans tous les âges, ont perpétué le même préjugé(9). Ramazzini, dans son traité des maladies des Artisans, a inséré un chapitre sur celles des Juifs. Il ne doute pas qu’ils ne ré-