lité est un opprobre, qui abhorre le célibat comme un état maudit, & réprouve le veuvage, qui, exempt de porter les armes, s’exempte encore des dangers de la mer(14), d’un peuple dont l’existence est respectée par tous les gouvernemens actuels de l’Europe, & dont les individus livrés à un genre de vie assez uniforme, éprouvent très-rarement les crises violentes, qui chez les autres nations ruinent souvent les santés les plus robustes, si l’on ne met vîte la main à l’œuvre pour les régénérer. L’avenir justifiera peut-être les prédictions sinistres de M. Mercier(15) ; & les États en proie à des troubles intestins opérés par un peuple devenu trop nombreux, expieront un jour leur négligence(16).
CHAPITRE IX.
On répete sans cesse qu’une population nombreuse est une source de prospérité pour un État : discutons ce principe ; &, supposé qu’il soit admissible, voyons si la population juive n’y fait pas exception. Les avantages n’en peuvent jamais être que relatifs à la facilité de se nourrir