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Page:Etienne Falconnet - Oeuvres complètes, tome 1, 1808.djvu/109

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traduction du xxxiv livre

qui avoit été conſul, portoit avec lui une figure de bronze juſques dans les batailles. On dit auſſi que la tente d’Alexandre le Grand étoit ordinairement ſoutenue de ſtatues, dont deux ſont conſacrées devant le temple de Mars vengeur, & deux autres devant le palais.

section dix-neuvieme.
De l’excellence de trois cents ſoixante-ſix ouvrages de bronze, & des artiſtes qui les ont faits.

Une multitude preſque innombrable d’artiſtes s’eſt diſtinguée par de plus petites ſtatues & d’autres repréſentations. Cependant Phidias, Athénien, a été le plus eſtimé de tous par le Jupiter qu’il fit à Olympie. Cette figure étoit d’ivoire & d’or ; mais il en a fait auſſi d’autres en bronze. Il étoit en réputation dans la 84e olympiade, environ l’an 300 de notre ville. Alcamene, Critias, Neſtoclès, Hégias, furent ſes contemporains & ſes émules. Il y eut enſuite dans la 87e olympiade Agélade[1], Callon, Polyclete, Phradmon, Gorgias, Lacon, Myron, Pychagore, Scopas, Parélius. Parmi ceux-ci, Polyclete eut pour

  1. Selon Pline, Agélade parut dans la 87e olympiade : ſelon Pausanias, Agélade floriſſoit environ 90 ans plutôt, puiſqu’il fit la ſtatue de Cléoſthene, vainqueurà la courſe du char, dans la 66e olympiade. L’un des deux ſe trompe aſſurément : mais Pauſanias, qui faiſoit très ſscrupuleusement ſon itinéraire, pouvoit bien être le plus exact & le mieux informé.