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Page:Etienne Falconnet - Oeuvres complètes, tome 1, 1808.djvu/128

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paſſion. Il y a d’Eubolis un homme qui compte par ſes doigts.

30°. Micon s’eſt acquis de la réputation par des athletes ; Ménogene, par des quadriges.

31°. Nicératus, qui a travaillé dans tous les genres précédents, a fait un Alcibiade & ſa mere Démarate qui ſacrifie à la lumiere d’une lampe.

32°. Piſton a mis une figure de femme sur un char à deux chevaux, fait par Tiſicrate. Il a fait auſſi le Mars & le Mercure qui ſont dans le temple de la Concorde à Rome. Perſonne ne loue Périllus, plus cruel que Phalaris : il fit pour ce tyran un taureau d’airain, & promit qu’un homme qu’on renfermeroit dans cette figure, ſous laquelle on allumeroit un grand feu, pouſſeroit des mugiſſements ſemblables à ceux d’un taureau ; mais, par une plus juſte cruauté, l’inventeur éprouva le premier ce ſupplice. C’eſt à cela qu’il avoit réduit un art très humain, & fait pour représenter les dieux & les hommes. Ses auteurs l’avoient-ils donc cultivé avec tant d’application, pour qu’il devînt l’inſtrument des ſupplices ? Auſſi les ouvrages de Périllus ne ſont-ils ſeulement conſervés que pour en faire déteſter l’auteur à tous ceux qui les voient.

33°. Sthenis a fait une Cérès, un Jupiter, une Minerve, qui ſont à Rome dans le temple de la Concorde, des matrones qui pleurent, qui adorent & qui ſacrifient. Simon a fait un chien & un archer ;