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Page:Etienne Falconnet - Oeuvres complètes, tome 1, 1808.djvu/91

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traduction du xxxiv livre

teur Spurius Carvilius[1] lui reprocha d’avoir dans ſa maiſon des portes couvertes d’airain.

section huitieme.
Des triclinies de bronze.

Pour les tables à trois lits, les buffets, les tables à un pied garnies de bronze, ce fut, ſelon Piſon, Cn. Manlius qui, après ſa victoire en Aſie, en fit voir le premier dans ſon triomphe, l’an de Rome 567. Antias rapporte que L. Craſſus, héritier de l’orateur Craſſus, vendit beaucoup de ces lits garnis de bronze. On fit auſſi en bronze des cortines appellées trépiés delphiques, parce qu’on en conſacra beaucoup à Apollon de Delphes (6). On employa encore le même métal pour les lampes ou chandeliers qui étoient ſuſpendus dans les temples, ou qui les éclairoient ſous la forme d’arbres portant leurs fruits, comme celui du temple d’Apollon Palatin, qu’Alexandre avoit enlevé à la priſe de Thebes, & qu’il avoit conſacré à Cyme au même dieu. L’art de fondre le bronze fut enſuite employé communément par-tout aux ſtatues des dieux.

  1. Tite Live, Plutarque, Aurélius Victor, tous les Hiſtoriens diſent unanimement que ce fut le tribun Lucius Apuleius qui intenta cette accuſation contre Camille, & ils ne font mention d’aucun Spurius Carvilius, queſteur du temps de ce grand homme, ou du moins qui l’ait accuſé.