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Page:Etienne Falconnet - Oeuvres complètes, tome 1, 1808.djvu/95

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traduction du xxxiv livre

statues équestres, elles ſont en grande recommandation dans Rome, & leur origine vient certainement des Grecs. Mais ils en élevoient ſeulement aux cavaliers victorieux dans les jeux ſacrés : enſuite ils en dédierent à ceux qui avoient vaincu ſur des chars à deux ou à quatre chevaux ; d’où eſt venu chez nous l’uſage d’ajouter auſſi un char aux ſtatues des triomphateurs. Cet uſage n’est venu que tard ; &, parmi ces chars, on n’en a fait à ſix chevaux, & attelés d’éléphants, que ceux qui furent érigés par l’empereur Auguſte.

section onzieme.
A qui premièrement on en éleva par décret public. A qui ſur une colonne. En quel temps dans la place roſtrale.

L’uſage de repréſenter ſur un char à deux chevaux ceux qui, après leur préture, avoient fait le tour du cirque, n’eſt pas non plus fort ancien ; celui des colonnes l’eſt davantage. Nous en avons un exemple dans celle de C. Mœnius, vainqueur des anciens Latins, auxquels, suivant le traité, le peuple romain donnoit la troiſieme partie du butin. Ce fut lui qui, pendant le même conſulat, l’an de Rome 416, ſuſpendit à la tribune aux harangues les proues des vaiſſeaux pris ſur les Antiates qu’il avoit vaincus. On éleva auſſi une colonne roſtrale à Caius Duillius, qui le premier triompha ſur mer