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Page:Eugène Le Roy - Carnet de notes d’une excursion de quinze jours en Périgord, 1901.djvu/3

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CARNET DE NOTES
D’UNE EXCURSION DE QUINZE JOURS
EN PÉRIGORD


Il y a de cela six ou sept mois, nous étions quelques-uns à deviser des vacances, et chacun faisait ses projets. L’un voulait aller à Royan, l’autre à Arcachon, un troisième à Biarritz…

— Et vous ? me dit-on.

— Moi ! je veux aller dans un pays inconnu de ses propres habitants… Je veux aller en Périgord.

Là-dessus, tous s’esclaffèrent en se gaussant de moi : Aller en Périgord ! Mais vous y êtes ! Quelle plaisanterie ! Vous voulez rire !

Hé bien, ce voyage à travers le Périgord, je l’ai fait, et voici mon carnet de notes.

Mais, auparavant, je prie MM. les compositeurs et correcteurs de ne pas me fourrer d’u au mot périgordin, et voici mes raisons :

Périgordin dérive tout naturellement de Périgord, comme Andorran d’Andorre, Armoricain d’Armorique, Forézien de Forez ; c’est l’ancienne orthographe ; Montaigne, Brantôme et d’autres l’employaient.

Dans un mémoire cité par Bayle à l’article Jean de Selve, Baluze, qui vivait encore au dix-huitième siècle, parle d’un auteur nommé Jean Bertaud Périgordin.