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Page:Eugène Le Roy - Jacquou le Croquant.djvu/311

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VII

Le temps s’écoulait cependant, l’hiver tirait à sa fin, et dans les bois commençaient à sortir les violettes de la Chandeleur, que d’autres appellent des perce-neige. Avec le beau temps, je pus gagner quelques sous en allant à la journée d’un côté et d’autre, pour faire les semailles d’avoine ou d’orge, fouir les vignes et autres travaux de la saison. N’entendant plus parler du comte de Nansac, je me relâchais un peu de mes précautions, en me rendant au travail ou en en revenant.

Je ne comptais pas qu’il m’eût oublié, et encore moins pardonné, mais, comme il y avait déjà longtemps de notre rencontre, je me disais que s’il avait voulu me donner, ou me faire donner quelque mauvais coup par surprise, il en aurait facilement trouvé l’occasion : d’où je concluais qu’il ne voulait pas se venger ainsi.