Page:Eugène Le Roy - L’Année rustique en Périgord, 1921.djvu/51

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sillons, où tu caches ton nid au pied d’une touffe d’herbe, dans l’empreinte d’un pied de bœuf, sont tendus des lacets de crin, par milliers ; comment y échapperais-tu ? Ton petit cou délicat passe dans le nœud coulant et tu te débats convulsivement : ton bec s’ouvre et se ferme avec angoisse, tes plumes se hérissent, un léger frémissement agite ton corps frêle… et c’est fini : plus jamais on n’ouïra ton gai tire lire lire…

Et maintenant, si cela peut te consoler, pauvrette, sache que l’homme est aussi féroce pour ses semblables que pour toi.