là devant, à deux pas, mais elle n’en laisse rien voir. Ce beau garçon, c’est son œuvre, lui semble-t-il ; elle l’a deviné sous ses guenilles… il est sien…
— Tourne-toi un peu…
Elle se lève et lui passe la main sur les épaules :
— Ça fait un petit pli, là… mais ce n’est rien, Nadal a bien travaillé… seulement, ce col de chemise monte un peu par derrière…
Et pour le faire rentrer, elle lui met un petit peu les doigts dans le cou.
Lui, pense à ce qu’a dit le malicieux tailleur, mais ne bronche pas.
— Tourne-toi par ici… Mon pauvre drole, ta cravate est bien mal attachée…
Et elle lui fait un joli nœud à la Colin.
— Là ! maintenant, te voilà beau garçon ! dit-elle en souriant, pour cacher son trouble.
— C’est à votre bonté que je le dois, demoiselle !
— Allons, c’est bien ; sois brave drole et tu ne seras pas malheureux ici…