Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/220

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Et Milou sourit, tout fier de faire montre de sa force devant la demoiselle et sa cousine.

Le lendemain, dimanche, elles vont à la messe, chacune sur sa jument et, comme le dimanche d’avant, Milou garde la maison, c’est Guéral qui les accompagne. Mais il ne garde pas seul, la Poulette reste pour faire le dîner. Un homme du village a porté deux perdrix jeunes à la demoiselle, et ce rôti a besoin d’être surveillé et arrosé.

Au moment de partir, devant le banc montoir qui est contre le portail, Guéral amène la bête de la cousine qui s’assied sur le panneau et passe devant. Puis Milou amène la monture de la demoiselle, qui s’installe bien, arrange ses cotillons et met le sac où sont ses clefs, son mouchoir et son livre d’heures dans la poche du panneau.

— La planchette va bien pour vos pieds ? demande Milou.

C’est pour faire le cagnard, elle est toujours au même point.

— Elle va bien, dit la demoiselle… seule-