Et puis, en route !
À Sainte-Yolée, — que les messieurs disent Sainte-Eulalie, — l’Audète s’arrête dans une maison où, de coutume, on lui donne des commissions lors de ses passages. De commissions, il n’y en a pas cejourd’hui, mais elle mange un peu de soupe et avale dans l’assiette un bon « chabrol » d’une roquille de vin, puis repart.
À la Forge-d’Ans, elle fait encore remplir sa chopine à la cantine des ouvriers et continue son chemin. En traversant le bourg de Cubjac, où l’on fait ces bons fromages de chèvre pliés dans des feuilles de châtaignier, nouvelle halte pour garnir la chopine vide : c’est terrible comme la soif vient en buvant !
Après Cubjac, le chemin escalade les roides coteaux boisés qui séparent les deux vallées de l’Haut-Vézère et de l’Ille. Pendant que l’Audète commence à monter, survient une « horée », courte pluie d’une heure. Elle ouvre son grand parapluie rouge, attaché au bât de la bête, et continue à grimper péniblement dans le chemin pierreux. Tout à la cime des « termes »,