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Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/279

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— Je ne sais pas… c’était tout « bourru », et point de figure de chrétien… rien qu’une face poilue… et les mains pareilles…

— C’était peut-être le « Lébérou » ? hasarde la femme.

— Le « Lébérou » ne demande pas l’argent du monde… dit avec conviction le métayer.

— Alors, fait Bardissou, qu’est-ce que ça peut être ?

— Un voleur, pardi ! reprend le métayer, tu n’es pas le premier, ni le vingtième arrêté dans les Bois-Lauriers…

— Mais il n’avait pas de figure ! répète Bardissou.

— C’est qu’il était masqué de quelque peau de bête ! preuve qu’il est de nos renvers…

Enfin, après avoir longuement confabulé avec ces braves gens, le caveur de truffes demande qu’on le laisse coucher dans le fenil… pour cent pistoles il ne se remettrait pas en chemin !

Pendant que le volé narre son histoire aux métayers, le grand Milou monte vers Sigale