Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/135

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détails sur cette fonderie, j’en ajouterai un dernier : elle paye à l’État un impôt de 5 à 600 francs, non pas comme droit de fabrication puisqu’il n’y en a pas, mais comme droit d’extraction, les mines étant la propriété de l’État. C’est de la grande industrie. L’industrie ordinaire n’emploie guère que les bras de la famille, et un, deux, trois, six, ou au plus huit ouvriers avec un ou deux apprentis. Les ouvriers étrangers ne demeurent pas dans la famille qui les occupe ; s’ils sont de la localité, ils retournent chez eux, et c’est le cas le plus fréquent ; sinon, ils vont à l’auberge. Très souvent, enfin, dans certaines industries, les patrons s’associent les principaux de leurs ouvriers ou leur font une part dans les profits. Une forme de travail que les Chinois, patrons ou ouvriers, aiment beaucoup et qui est très pratiquée, c’est le travail à la pièce ou à l’entreprise. Le salariat n’est donc point la forme ordinaire du travail industriel ou agricole en Chine. La propriété industrielle s’est, en quelque sorte, modelée sur la propriété rurale, et il y a bien plus d’individus travaillant pour leur propre compte, ou associés dans la famille, que d’ouvriers salariés. J’ai indiqué plus haut les salaires ordinaires ; je dois maintenant, pour compléter ce premier renseignement, donner le prix des objets usuels. En voici quelques-uns:

Un bol de riz tout préparé, 3 centimes ; il en faut deux ou trois pour un repas. Bœuf, la livre de 604 grammes, 10 à 15 centimes ; porc, 30 centimes ;