Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/346

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

est parti. Les paysans conviennent d’un certain jour afin de fêter leurs heureux amis et de les conduire en grand gala à la pagode du patron des cultivateurs, le Patron des Cinq Grains, le même pour toute la Chine.

Les cultivateurs de thé ont aussi leur patron spécial. Lorsque la troisième récolte est finie, on dresse un banquet dans les cours et les galeries de la pagode qu’il habite, et quelquefois aussi dans les rues, si l’intérieur est insuffisant. Les tables et les murailles sont couvertes de guirlandes, de vases de fleurs et de fruits de la saison.

Puis, chacun passe processionnellement devant la statue et lui offre une coupe de thé nouveau. La fête se termine comme toutes les fêtes chinoises par le spectacle et le festin.

La récolte du thé m’a entraîné un peu loin, mais j’espère que le lecteur me le pardonnera. Aux motifs qui me paraissaient devoir préserver les Chinois de toute infidélité à la terre, un autre est venu se joindre : l’attrait. L’attrait, la richesse et avec cela la santé qu’aucune industrie n’assure au même degré, quel lien plus fort et meilleur ?

En terminant ici le chapitre des cultures, et en en renvoyant les détails aux annexes que l’on trouvera à la fin du volume, je ne puis cependant, sans manquer à l’économie de ces études, me dispenser d'en faire au moins ressortir les résultats généraux.

Les terres de la vallée produisent 1,971 francs. Ouang-Ming-Tse obtient ensuite pour les plantations de thé