Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/358

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spécialement, et que l’on ne manque pas de consulter. Enfantillage et superstition ? Qui sait ? Quoi qu’il en soit, Ouang-Ming-Tse, qui n’est pas un sot, s’est conformé à ces croyances, et il a l’air de les partager.

La grande porte d’entrée qui donne accès dans la cour est à deux battants toujours ouverts pendant le jour, mais un grand écran mobile, en bois, est placé à l’intérieur, de façon à parer aux regards indiscrets. La cour, très propre, est dallée de larges pierres de granit. La véranda, sous laquelle on se tient la plupart du temps, est meublée de plusieurs chaises, de deux tables en bois verni et du métier à tisser. Les colonnettes qui la supportent et toute la boiserie, à l’extérieur comme à l’intérieur, portes, fenêtres et panneaux, sont également enduites d’un beau vernis rouge-brun. Le bâtiment du milieu, plus élevé que les deux autres, renferme le salon, transformé en salle des ancêtres aux jours d’anniversaires. A droite, la chambre de l’aïeule, et celle de la fille aînée de Po-Y, toujours prête à servir sa grand’mère. A gauche, la chambre de Ouang-Ming-Tse et de Mme Ouang, et celle des deux autres jeunes filles. De là on pénètre dans l’aile gauche de la maison en retour sur la cour. La première pièce est la chambre de Po-Y et de sa femme avec le petit lit du dernier enfant, et dans la seconde couchent les trois garçons. L’aile droite était habitée par Po-Sen et sa jeune femme. Elle est vide maintenant, les meubles mêmes en ont été emportés : on en remettra d’autres au mariage