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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/129

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ORESTÈS.

Certes, elle scelle tout de son cachet.

PYLADÈS.

Mais elle n’aura rien désormais, car elle est fiancée au Hadès.

ORESTÈS.

Mais comment faire ? Elle est entourée de Barbares.

PYLADÈS.

Lesquels ? Je ne redoute aucun Phryge.

ORESTÈS.

Ils sont faits pour garder des miroirs et des parfums.

PYLADÈS.

Elle est donc revenue ici en possession des délices Troiennes ?

ORESTÈS.

Certes ; la Hellas lui est une trop petite demeure.

PYLADÈS.

L’esclave n’est rien en face d’un homme libre.

ORESTÈS.

Si je puis faire cela, je ne refuse point de mourir deux fois.

PYLADÈS.

Ni moi, certes, si je te venge !