Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/159

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ORESTÈS.

Mais non pour moi.

MÉNÉLAOS.

J’ai cruellement souffert !

ORESTÈS.

Tu ne m’as été d’aucun secours.

MÉNÉLAOS.

Tu l’emportes sur moi.

ORESTÈS.

Tu t’es pris toi-même dans ta méchanceté. Mais, allons, Élektra, incendie ces demeures ! Et toi, Pyladès, le plus sûr de mes amis, brûle l’entablement de ces murailles !

MÉNÉLAOS.

Ô terre des Danaens fondateurs d’Argos cavalière ! n’accourez-vous pas en armes à l’aide ? Car celui-ci fait violence à toute la Cité, afin de vivre, après avoir accompli le meurtre abominable de sa mère !




APOLLÔN.

Ménélaos, apaise ton cœur irrité. Moi, Phoibos, le fils de Lètô, je suis devant toi et je te parle. Et toi, qui, armé, menaces cette jeune fille, Orestès, arrête, afin d’apprendre ce que je viens te dire. En effet, Hélénè, que tu désirais tuer, irrité contre Ménélaos, et qui t’a échappé,