Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/207

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KRÉÔN.

Dis le salut de la Ville et des citoyens.

TEIRÉSIAS.

Tu veux maintenant, et, cependant, bientôt tu ne voudras plus.

KRÉÔN.

Comment ne voudrais-je pas sauver la terre de la patrie ?

TEIRÉSIAS.

Tu sauras donc maintenant mes oracles. Mais je veux savoir, avant tout ceci, où est Ménoikeus qui m’a conduit ici.

KRÉÔN.

Il n’est pas loin ; il est auprès de toi.

TEIRÉSIAS.

Qu’il s’en aille loin de mes oracles.

KRÉÔN.

C’est mon fils, il est né de moi ; il taira ce qu’il faut taire.

TEIRÉSIAS.

Tu veux donc que je parle, lui présent ?

KRÉÔN.

Il se réjouira d’apprendre ce qui sera notre salut.