Cette page a été validée par deux contributeurs.
TEIRÉSIAS.
Sache donc par mes oracles ce qu’il faut que vous fassiez pour sauver la ville des Kadméiens : Il te faut égorger ton fils Ménoikeus pour ta patrie, puisque tu provoques cette destinée.
KRÉÔN.
Que dis-tu ? Quelle parole as-tu dite, ô vieillard ?
TEIRÉSIAS.
Ce qui est fatal et ce qu’il faut que tu fasses.
KRÉÔN.
Oh ! que de malheurs en peu de paroles !
TEIRÉSIAS.
Pour toi, certes, mais un glorieux salut pour ta patrie.
KRÉÔN.
Je n’ai pas entendu, je n’ai pas compris. Que la Ville se sauve elle-même !
TEIRÉSIAS.
Cet homme n’est plus le même ; il change de pensée.
KRÉÔN.
Va ! va-t’en ! Je n’ai que faire de tes oracles.
TEIRÉSIAS.
La vérité n’est-elle plus, parce que tu es malheureux ?