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ANTIGONÈ.
Alors, que ferai-je ?
IOKASTÈ.
Tu apaiseras la querelle de tes frères.
ANTIGONÈ.
En faisant quoi, mère ?
IOKASTÈ.
En te prosternant avec moi devant eux.
ANTIGONÈ.
Mène-moi au milieu des deux armées. Il ne faut point tarder.
IOKASTÈ.
Hâte-toi, hâte-toi, fille ! En effet, si je préviens le combat de mes fils, je verrai encore la lumière, mais, s’ils sont morts, je tomberai morte avec eux !
LE CHŒUR.
Strophe.
Hélas ! hélas ! Je frémis d’horreur, mon cœur frémit ! La pitié, la pitié me saisit tout le corps pour cette mère malheureuse. De ses deux fils lequel versera le sang de l’autre ? Hélas ! à cause de ces calamités, ô Zeus, ô terre ! Lequel frappera de mort, à travers l’armure, la gorge et l’âme fraternelles ! Sur quel cadavre gémirai-je ?