Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/318

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troublent grandement la santé. Ainsi, j’approuve moins ce qui est excessif, que cette parole : — Rien de trop ! — et les sages penseront comme moi.




LE CHŒUR.

Vieille femme, fidèle nourrice de la Reine Phaidra, je vois ses lamentables maux ; mais nous ne savons quel est son mal caché, et nous voudrions t’interroger, et le savoir de toi.

LA NOURRICE.

Je ne sais, bien que l’ayant demandé. Elle ne veut point me le dire.

LE CHŒUR.

Tu ne sais donc pas l’origine de ses maux ?

LA NOURRICE.

De même que toi. Elle se tait sur tout cela.

LE CHŒUR.

Comme elle est malade, et comme son corps est languissant !

LA NOURRICE.

Pourquoi non ? Voici le troisième jour qu’elle reste sans nourriture.

LE CHŒUR.

Est-ce à cause de son mal, ou veut-elle mourir ?