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PHAIDRA.
Je te le donnerai, car je respecte la sainteté de tes mains suppliantes.
LA NOURRICE.
Je me tairai donc. C’est à toi de parler.
PHAIDRA.
Ô mère malheureuse, de quel amour tu as aimé !
LA NOURRICE.
Elle aima un taureau, ma fille ! Pourquoi parles-tu de cela ?
PHAIDRA.
Et toi, malheureuse sœur, épouse de Dionysos !
LA NOURRICE.
Ô fille, qu’est-ce donc ? Tu outrages tes parents !
PHAIDRA.
Et je meurs la troisième, et combien malheureuse !
LA NOURRICE.
Certes, je suis frappée de crainte ! Où tendent ces paroles ?
PHAIDRA.
C’est de cela que je suis malheureuse, et non récemment.