Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/364

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HIPPOLYTOS.

Hélas ! ô divine haleine parfumée ! Bien qu’accablé de maux, je t’ai sentie cependant, et mon corps est soulagé. La Déesse Artémis est ici !

ARTÉMIS.

Ô malheureux ! la voici, celle des Déesses que tu aimes le plus.

HIPPOLYTOS.

Vois, maîtresse, combien je suis malheureux !

ARTÉMIS.

Je le vois ; mais les larmes ne peuvent couler de mes yeux.

HIPPOLYTOS.

Ton chasseur, ton serviteur n’est plus !

ARTÉMIS.

Sans doute. Tu péris, bien que tu me sois cher.

HIPPOLYTOS.

Celui qui exerçait tes chevaux, le gardien de tes images !

ARTÉMIS.

C’est Kypris pleine de ruse qui a ourdi ceci.

HIPPOLYTOS.

Hélas ! Je reconnais la Déesse qui m’a perdu !