Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/385

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ALKÈSTIS.
Antistrophe II.

Terre ! Toits des demeures ! Chambres nuptiales d’Iolkos ma patrie !

ADMÈTOS.

Redresse-toi, ô malheureuse ! Ne me délaisse pas ! Supplie les Dieux puissants de te prendre en pitié.

ALKÈSTIS.
Strophe III.

Je vois, je vois la Barque à deux avirons ! Et le Passeur des morts, ayant en mains sa perche, Kharôn, m’appelle déjà : — Que tardes-tu ? hâte-toi ! tu m’arrêtes. — Il m’excite et me presse ainsi.

ADMÈTOS.

Hélas ! Tu as parlé d’une cruelle traversée ! Ô malheureuse, combien nous souffrons !

ALKÈSTIS.
Antistrophe III.

Quelqu’un, quelqu’un m’emmène ! Ne vois-tu pas ? Aidès ailé, regardant sous ses sourcils noirs, m’emmène dans la Demeure des morts ! Que feras-tu ? va-t’en ! Ô malheureuse, quel chemin vais-je prendre ?

ADMÈTOS.

Un chemin lamentable pour tes amis, et plus encore pour moi, et pour tes enfants qui prennent part à ce deuil !