Terre ! Toits des demeures ! Chambres nuptiales d’Iolkos ma patrie !
Redresse-toi, ô malheureuse ! Ne me délaisse pas ! Supplie les Dieux puissants de te prendre en pitié.
Je vois, je vois la Barque à deux avirons ! Et le Passeur des morts, ayant en mains sa perche, Kharôn, m’appelle déjà : — Que tardes-tu ? hâte-toi ! tu m’arrêtes. — Il m’excite et me presse ainsi.
Hélas ! Tu as parlé d’une cruelle traversée ! Ô malheureuse, combien nous souffrons !
Quelqu’un, quelqu’un m’emmène ! Ne vois-tu pas ? Aidès ailé, regardant sous ses sourcils noirs, m’emmène dans la Demeure des morts ! Que feras-tu ? va-t’en ! Ô malheureuse, quel chemin vais-je prendre ?
Un chemin lamentable pour tes amis, et plus encore pour moi, et pour tes enfants qui prennent part à ce deuil !