Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/394

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eux qui ont les cheveux blancs ! Mais toi, dans la florissante jeunesse, tu es morte pour ton mari ! Puissé-je posséder dans mon lit une chère femme telle que toi ! C’est une rare destinée dans la vie. Certes elle passerait toute sa vie heureuse avec moi.




HÈRAKLÈS.

Étrangers, qui habitez cette terre Phéraienne, trouverai-je Admètos dans les demeures ?

LE CHŒUR.

Le fils de Phérès est dans les demeures, Hèraklès ! Mais, dis ! qui t’amène dans le pays des Thessaliens ? Pourquoi entres-tu dans la ville des Phéraiens ?

HÈRAKLÈS.

J’accomplis un travail ordonné par Eurystheus tirynthien.

LE CHŒUR.

Où vas-tu ? Où es-tu contraint d’aller errer ?

HÈRAKLÈS.

Je vais enlever le quadrige de Diomèdès le Thrèkien.

LE CHŒUR.

Comment pourras-tu faire cela ? Ne sais-tu pas quel est cet étranger ?

HÈRAKLÈS.

Je ne le connais pas ; je ne suis pas encore venu sur la terre des Bistones.