Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/400

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ADMÈTOS.

Les morts sont morts. Entre dans ma demeure.

HÈRAKLÈS.

Il est honteux que des affligés donnent un festin à leurs amis.

ADMÈTOS.

Les chambres des hôtes, où je te conduirai, sont à l’écart.

HÈRAKLÈS.

Renvoie-moi, et je t’en rendrai hautement grâce.

ADMÈTOS.

Tu ne peux aller au foyer d’un autre homme. — Toi, serviteur, marche devant ; et, ouvrant les chambres hospitalières de ces demeures, ordonne à ceux que cela concerne qu’ils préparent une abondance de nourriture. — Vous, fermez les portes intérieures. Il ne convient pas que les convives entendent nos gémissements, et que nos hôtes soient attristés par notre douleur.




LE CHŒUR.

Que fais-tu ? Accablé d’un tel malheur, comment oses-tu, Admètos, recevoir des hôtes ? Es-tu insensé ?

ADMÈTOS.

Mais, si j’avais repoussé des demeures et de la Ville l’hôte qui vient à moi, me louerais-tu davantage ? Non,