Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/411

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LE SERVITEUR.

Il est beaucoup trop, beaucoup trop l’ami de ses hôtes.

HÈRAKLÈS.

Convenait-il, à cause des funérailles d’une étrangère, qu’il ne me traitât pas bien ?

LE SERVITEUR.

Certes, elle n’était pas trop étrangère !

HÈRAKLÈS.

Y a-t-il donc ici quelque malheur qu’il ne m’a pas dit ?

LE SERVITEUR.

Sois heureux ! C’est à nous de nous attrister des maux de nos maîtres.

HÈRAKLÈS.

Cette parole n’indique pas un malheur étranger.

LE SERVITEUR.

Autrement, je ne m’attristerais pas de te voir assis au festin.

HÈRAKLÈS.

Aurais-je donc souffert une grave injure de la part de mes hôtes ?

LE SERVITEUR.

Tu n’es pas venu opportunément dans les demeures, afin d’y être accueilli par nous, car nous sommes dans le deuil, et tu vois nos cheveux rasés et nos péplos noirs.